de gauche à droite: Fabrice Kaufmann, Fabienne Blauel, Roger Grünblatt, Joan Studer, Mathieu Racicot
Lucelle, le vendredi 21 juin 2024 — De petits bovins et de petits chevaux d’espèces rares pâturent depuis quelques jours sur les rives du lac de Lucelle. Cet écopâturage a été mis en place grâce à la collaboration entre M. Joan Studer, agriculteur à Mont-Lucelle, et la Fondation du Lac de Lucelle.
La Fondation espère ainsi limiter l’usage de machines pour l’entretien des berges et pour la lutte contre les espèces invasives. En effet, l’écopâturage permet le développement le plus écologiquement possible de ce site naturel protégé, il permet aussi d’améliorer durablement les conditions de vie des espèces animales et végétales indigènes et, parallèlement, d’augmenter l’attrait du site pour les visiteurs.
Pour atteindre ses objectifs, la Fondation a conclu une entente avec M. Studer, dont la famille exploite la ferme de Mont-Lucelle depuis trois générations. M. Studer a une longue expérience dans le domaine, il exploite des écopâturages depuis 10 ans autour d’autres étangs de la région. Pour cela, il travaille avec des races particulières, comme les chevaux basques, les vaches de salers et d’Hinterwald et le porc ibérique, notamment.
Ses vaches et ses chevaux paissent depuis une semaine dans la réserve naturelle, le nombre de bêtes et leur espèce varieront selon les conditions climatiques et la vigueur de la végétation.
L’écopâturage permet de gérer le secteur marécageux du lac de manière plus respectueuse de la nature et du sol, en employant des animaux au lieu de machines pour l’entretien des berges, cela permettra aussi de combattre certaines espèces de plantes invasives, l’impatiente glanduleuse notamment, qui doivent faire l’objet d’un arrachage.
La Fondation prévoit un suivi scientifique de la flore du lac, des biologistes seront mandatés pour effectuer un relevé floristique qui permettra aussi d’analyser l’impact de l’écopâturage sur la zone.